ardreos Guerrier Aspect
Messages : 38 Date d'inscription : 22/12/2009 Age : 44
| Sujet: recueil : tyranides Ven 13 Aoû - 1:40 | |
| Au delà de la galaxie Humaine, au delà du rayon d'action des vaisseaux spatiaux et de l'Astronomican, existe le vide indiciblement froid de l'espace intergalactique. C'est un royaume où peu d'hommes se sont aventurés, et d'où aucun n'est revenu. C'est la grande barrière qui sépare les galaxies. Maintenant ce vide n'est plus silencieux. Il s'y déplace une grande créature intelligente formée de milliards et de milliards de créatures, un esprit fait de nombreux esprits interconnectés. Cette entité, cette race se nomme l'esprit ruche Tyranide, et vient d'une galaxie située à une distance inimaginable. Maintenant son avantgarde a atteint l'Imperium et le sort de l'humanité et de toutes autres créatures vivantes de la galaxie est en jeu. Les Tyranides ont atteint l'Imperium dans leur flotte ruche qui consiste en un essaim noir de plusieurs millions de vaisseaux spatiaux individuels. Chaque vaisseau est une gigantesque chose vivante, une créature fabriqué à partir de tissus organiques grâce à des manipulations génétiques sophistiquées. Le voyage à travers le vide a pris des éons, et durant ce temps les Tyranides ont été plongés en hibernation.
Quand la flotte ruche s'approcha de l'Imperium, les astronefs se réveillèrent et leurs habitants commencèrent doucement à dégeler. Cependant, la flotte ruche est si grande que son arrière garde sommeille toujours au-delà de la frontière extérieure de la galaxie. Le lent processus éternel de pensée de l'esprit-ruche reprend de la vitalité au fur et à mesure que des Tyranides s'éveillent et se rappellent le but sans âge de leur race.
Ce sera la mort de la race humaine, mais pour l'espritruche ce n'est rien de plus que l'exploitation d'une mine de métal précieux ou que la moisson d'un champs de blé. En effet, les Tyranides n'ont aucun sens de la pitié ou de la compassion, ils sont totalement au-delà de la compréhension humaine, comme les hommes sont pour eux incompréhensibles. Là où un humain voit la vie, l'esprit-ruche ne voit que quelque chose à consommer. Tel fut le destin de centaines de milliers de galaxies de millions d'espèces intelligentes, et c'est ainsi depuis des temps immémoriaux.
LES GUERRIERS TYRANIDES
Les Tyranides sont les maîtres indiscutés des manipulations génétiques et de la bio-ingénierie. Grâce aux Reines-Norn, vastes usines vivantes dont le rôle est de fabriquer d'autres créatures, les Tyranides ont créé les bioconstructions innombrables qui constituent leurs flottes ruches. Les Tyranides eux-mêmes ont six membres et font deux fois la taille d'un homme. Leur corps est recouvert d'épaisses plaques d'os, qui se chevauchent pour former une robuste armure naturelle. Des pores situés entre ces plaques exsudent une humeur visqueuse incolore qui suinte sur le corps et qui dégoulinent de leurs ergots. Cette humeur visqueuse lubrifie les plaques osseuses rigides et les protègent de l'usure due à la friction. La paire de membres inférieurs des Tyranides est utilisée comme pattes, leur permettant de se déplacer. Elles se terminent par de durs ergots osseux, qui, bien que non initialement prévu en tant que tel, peuvent très bien utilisé comme armes, un coup d'ergot pouvant à lui seul briser un crâne humain. La paire médiane de membres est incroyablement forte et se termine par des ergots aiguisés comme des rasoirs - ils sont utilisés pour éventrer un ennemi en combat rapproché. Les membres supérieurs, plus délicats, se terminent par des ergots articulés, qui servent de mains et de doigts aux Tyranides, ce qui leur permet de porter des armes ou d'autres objets, de manipuler les bio-machines et d'effectuer d'autres tâches manuelles de précision. Les membres sont reliés entre eux par une gaine osseuse perforée qui protège des chocs l'épine dorsale et les organes internes mous. Au dessus des membres supérieurs se trouve une nuque osseuse et la tête terrifiante du Tyranide dotée d'une mâchoire puissante. Cette structure de base à six membres est commune à beaucoup de bio-créatures Tyranides, comme les Genestealers, et il est fort probable que ces créatures soient dérivées du même matériel génétique Tyranide ou de celui d'espèces apparentées originaires de leur planète depuis longtemps oubliée.
L’ESPRIT DE LA RUCHE
L'esprit ruche est une volonté unique qui dirige et coordonne la flotte-ruche. Il est formé de milliards et de milliards de consciences individuelles : celle de chaque Tyranide et de chaque créature vivant dans la flotte ruche. Certains de ces esprits sont capables de pensées individuelles rationnelles, d'autres ne sont capables que de décisions limitées, d'autres, enfin, ne sont que des automates dont l'esprit ne peut accomplir que les fonctions motrices de base. L'extension de cette capacité à agir et à penser librement varie en fonction du rôle de la créature dans la flotte-ruche. Comme toute la technologie Tyranide est basée sur l'ingénierie biologique, même les fonctions les plus simples sont effectuées par des bio-constructions adaptées génétiquement qui ont une conscience rudimentaire et qui font donc partie de l'esprit-ruche. Les vaisseaux Tyranides sont des créatures vivantes et même les composants individuels comme les portes sphincters, les orifices à nourritures et les cellules de téléportation sont des réatures vivantes hautement modifiées. Même les objets les plus simples trouvent leurs origines dans des tissus vivants et restent en liaison avec l'esprit-ruche. Les Tyranides utilisent aussi les manipulations génétiques pour créer de nouvelles races de serviteurs à partir des captifs. Ces bio-constructions avancées sont des races artificielles élevées par les Tyranides. Leurs esprits font partie de l'esprit ruche mais ils peuvent toujours penser et agir par eux-mêmes, et peuvent prendre des décisions dans les limites fixées par leur conception. Il y a des centaines et des centaines de races, et bien que ces impressionnantes créatures soient indicibles et horrifiantes aux yeux des humains, elles ont toutes un rôle spécifique dans la société Tyranide.
L’OMBRE DANS LE WARP
Lors de leurs déplacements interplanétaires, les astronefs humains, voyagent à travers une dimension alternative connue sous le nom d'espace warp. Le warp est aussi le canal par lequel les astropathes humains envoient des messages psychiques, permettant aux millions de mondes de l'Imperium de communiquer entre eux. La flotte-ruche se déplace aussi dans le warp. En principe, tout vaisseau traversant le warp y provoque des vibrations qui peuvent être détectées par les astropathes humains, mais la flotteruche est si inimaginablement vaste qu'elle crée une perturbation impénétrable comme une ombre immense obstruant le warp. Cette ombre est la noire et impénétrable volonté de l'esprit ruche lui-même devant lequel l'esprit astral d'un malheureux psyker est aussi en sécurité qu'une chandelle dans un ouragan. Lorsque la flotte Tyranide arrive, l'ombre provoquée par l'esprit ruche se présente sous la forme d'un bloc impénétrable, qui empêche les astropathes d'envoyer ou de recevoir des messages télépathiques, empêche les astronefs d'entrer dans le warp et déroute violemment ceux qui y sont déjà. Quand la flotte ruche avance, la zone de l'Imperium "avalée" par elle cesse simplement toute communication ne donnant pratiquement aucun indice de ce qui s'est passé.
LES GUERRES TYRANIQUES
Tout commença par une douzaine de rapports sur des mondes mystérieusement dénudés de toute vie le long de la bordure sud-est de la galaxie. Il s'agissait de mondes reconnus pour posséder une vie indigène. Certains ne possédaient guère plus qu'une soupe primitive d'organismes sommaires encore aux premiers stades de l'évolution, mais dans d'autres cas, des écosystèmes évolués avaient disparu. Plus de trois cents mille formes de vie furent consignées comme éteintes dans les dossiers de l'Adeptus Mechanicus en un an. Les Explorateurs ne purent établir de liens communs parmi les pages et les pages d'informations rassemblées sur ces mondes dévastés. Les activités solaires et les modifications orbitales furent écartées, de même que les impacts de corps stellaires plus petits. Il semblait n'y avoir aucune explication valable à ces phénomènes. Un premier rapport fut établi par l'Explorateur Général de l'Administratum mais aucune action ne fut entreprise. Dans une galaxie d'un milliard de mondes, mystères et phénomènes inexplicables étaient plus fréquents que ce que l'Administratum voulait bien admettre. Les planètes en question se trouvaient à des milliers d'années-lumière des plus proches mondes humains. Aucune espèce intelligente n'avait été détruite et les intérêts impériaux n'étaient pas menacés. Les rapports allèrent rejoindre les milliers de dossiers stockés sur Terre et, comme trop souvent, le précieux indice annonçant la catastrophe fut enterrée sous les strates de la bureaucratie. D'autres rapports de mondes ravagés furent enregistrés par les Explorateurs et il y eut enfin assez d'éléments pour attirer l'attention de l'inquisition. L'lnquisiteur Kryptman, l'homme qui avait si clairement démontré les principes pervertis de l'Hérésie Macharienne, prit connaissance du dossier avec inquiétude. Comme tous les Inquisiteurs, la première réaction de Kryptman fut d'essayer de se renseigner davantage et d'extraire des informations supplémentaires du phénomène. Les Adeptes Explorateurs, malgré ses questions pressantes, n'apportèrent guère d'éléments nouveaux. Kryptman nota les mondes dévastés et les classa par date de découverte. Très vite, il découvrit que ces planètes éteintes suivaient une logique. En fonction du temps et du lieu, il constata que les mondes d'une certaine zone de la bordure sud-est de la galaxie étaient éradiqués progressivement. La nature éparse des rapports rendait difficile d'établir la direction ou la vitesse du phénomène, mais il semblait pénétrer de plus en plus profondément dans la galaxie et il finirait par atteindre des secteurs abritant des mondes impériaux, si ce n'était déjà fait. Kryptman informa le Conseil de l'inquisition de ses découvertes et reçut le commandement d'un vaisseau pour se rendre sur les frontières orientales et rassembler toutes les informations possibles. Kryptman était parvenu à établir un rapport de temps et de lieu entre les différents mondes ravagés, mais il n'avait absolument aucune idée de ce qui concernait la cause du phénomène. Cependant, alors même que le vaisseau de l'inquisiteur pénétrait dans le Warp, les événements se précipitèrent.
LE PREMIER CONTACT
La planète Tyran était un monde banal à tous égards. Elle était recouverte à plus de quatre-vingt pour cent par un océan parsemé de quelques îles qui n'étaient que les sommets de montagnes s'élevant du fond de la mer quelques kilomètres plus bas. Le grand océan grouillait d'une abondante vie primitive et vorace, des bancs de corail longs de plusieurs milliers de lieues, des myriades de crustacées, poissons élémentaires et autres créatures. Une grande base d'Explorateurs située sur Tyran servait d'étape aux expéditions en route vers l'est de la galaxie et étudiait la richesse de la vie marine évoluant dans les océans de la planète. La base Primus de Tyran contenait plus de quatre cents personnes, surtout des Explorateurs, des scribes de l'Adeptus Administratum, des Genetors, Ingénieurs et Lexicanis de l'Adeptus Mechanicus plus leurs serviteurs et un Astropathe chargé de toutes les communications avec la Terre, distante de soixante mille années-lumière.*
Le premier signe fut la détection d'un nuage composé d'un grand nombre d'objets non identifiés pénétrant dans le système de Tyran. Les sondes et la télémétrie révélèrent peu de choses sur ce mystérieux nuage mais indiquèrent qu'il n'émettait aucun signal ni signature énergétique. Les objets eux-mêmes étaient non métalliques et de formes irrégulières, ce qui excluait une flotte de vaisseaux ou les débris d'un Space Hulk rejeté hors du Warp. Le commandant de la station, le magos Varnak, restait sceptique face aux étranges divagations de l'astropathe. Cependant, ses ordres étaient de se renseigner sur tous les phénomènes aussi supervisa-t-il personnellement la préparation d'un vaisseau de recherche. Une fois les préparations terminées, Varnak pilota le vaisseau vers le nuage, qui se trouvait alors au niveau de la plus lointaine planète du système.
Alors que le minuscule vaisseau se rapprochait, Varnak fut frappé de constater que les composants du nuage étaient de tailles régulières. Des groupes de petits objets entouraient des formes plus grosses en halos presque parfaitement sphériques. Alors que le commandant se rapprochait du gros objet le plus proche, ses senseurs indiquèrent que la chose possédait une sorte de symétrie. Sa surface était couverte d'incroyables sillons et spirales, faisant penser à un astéroïde que l'on aurait sculpté avant de le laisser dériver dans l'espace. En se rapprochant, les scanners identifièrent des sortes d'évents de matière opaque qui se dressaient de l'objet comme des voiles. Alors qu'il passait à côté de l'objet le plus proche, ce dernier explosa avec force. L'onde de choc infligea de sérieux dommages au vaisseau, le magos Varnak fut blessé et plusieurs hommes tués. Pire, le navire continua à subir des dommages lors de sa fuite. Plusieurs autres compartiments explosèrent sans avertissement et les niveaux d'énergie continuèrent à baisser. Heureusement, les réacteurs résistèrent, et le vaisseau retourna aussi vite que possible vers Tyran.
Par ses efforts héroïques, Varnak ramena le vaisseau à Primus et le posa en catastrophe dans l'océan tout proche. L'étude du vaisseau et de sa boîte noire indiquèrent qu'il avait été touché par un mélange complexe d'acides et de virus qui avait dévoré plus de 20% de sa coque. Pendant ce temps, le nuage se rapprochait toujours plus vite et les scientifiques impériaux estimèrent qu'à sa vitesse actuelle, il atteindrait l'orbite de Tyran en moins d'une semaine. Les signes biologiques des acides et des virus indiquaient qu'ils provenaient d'êtres vivants. Les Genetors estimèrent que le nuage était composé, en partie ou en entier, de formes de vie adaptées au vide et jamais encore rencontrées par l'homme. Le nuage s'approcha et entoura la planète avec une sinistre détermination. Les lasers de défense retinrent leur feu jusqu'à ce que les contacts-radar les plus forts (d'une taille équivalente à celle des croiseurs impériaux) apparaissent en orbite basse. Trois éclairs incandescents frappèrent l'un des gros objets, qui fit demi-tour en laissant échapper un épais nuage de vapeur. Un petit objet fut désintégré par trois autres salves du silo n°3. Dan s la demi-heure, le silo n°3 toucha deux autres envahiss eurs, les contraignant à fuir hors de portée.
Une analyse plus poussée des enregistrements des vaisseaux endommagés indiquèrent que les objets étaient indiscutablement organiques, protégés par une épaisse carapace d'un matériau minéral, comparable à de l'os à base de silice, ou à la chitine des insectes. Ces créatures semblaient avoir des composants internes plus mous contenant des fluides. Un micro-examen des bandes du silo no3 révéla des hordes de formes minuscules s'échappant de la créature qu'il venait de détruire. Du fait de la distance, on ne pouvait pas voir grand-chose sur les images, si ce n'est que les formes avaient un corps en trois segments et six protubérances mobiles avec symétrie bilatérale.
Varnak appela l'astropathe au centre de contrôle. Un serviteur dut le transporter jusqu'au magos. Le regard farouche du jeune astropathe avait cédé la place à un air fatigué et l'impression d'un immense désespoir. Soudain attentif, Varnak interrogea soigneusement l'astropathe sur ce qu'il avait perçu au cours du combat. L'astropathe répondit, dans un murmure rauque, qu'il avait senti l'unicité de l'ennemi entourant Tyran. Lorsqu'une créature avait été touchée par les lasers de défense, toutes les créatures avaient réagi au coup par une vague terrifiante d'émotion non humaine. Tout comme le ciel de Tyran brillait de la lumière réfléchie par la nuée comme un millier d'étoiles, un million d'esprits flamboyaient d'une détermination effrayante et infatigable.
Comme pour souligner les propos de l'astropathe, le nuage se rapprocha à nouveau. Cette fois, les créatures s'avancèrent beaucoup plus près de Tyran et il devint clair que les lasers ne pourraient rien contre une telle masse. Varnak compila toutes les informations sur les envahisseurs sur un codex de données. Celui-ci fut scellé, placé dans un émetteur psychique et déposé au fond d'un puits d'étude scientifique, à plus de trois mille mètres sous la surface de la planète.Le codex de données fut récupéré plus d'un an plus tard par l'inquisiteur Kryptman sur une planète aride et morte qu'il fut d'abord impossible d'identifier comme étant Tyran. Le dernier message de la base avait été une courte et confuse communication de l'astropathe, une sinistre prophétie de mort et une image mentale du ciel de Tyran, noir de monstres grouillants. Les envahisseurs prirent finalement le nom de la planète : les tyranides.
Textes tirés de Advanced Spade Crusade et Guerrier des Ruches | |
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